Alors que s’ouvre aujourd’hui le 38ᵉ sommet de l’Union africaine (UA), l’instance panafricaine peine à imposer une issue au conflit qui ravage l’est de la République démocratique du Congo (RDC). Malgré les multiples alertes et tentatives de médiation, les tensions restent vives, et l’escalade militaire du M23 à Goma témoigne de l’impuissance de l’organisation à enrayer la crise.
Le Conseil de paix et de sécurité de l’UA a condamné le rôle du Rwanda dans cette guerre et appelé au respect des accords de cessez-le-feu. Toutefois, les intérêts géopolitiques et économiques freinent toute avancée, notamment en raison des richesses minières du Nord-Kivu. Alors que l’UA est en pleine transition institutionnelle, son rôle est remis en question, certains experts estimant qu’elle est paralysée par ses propres limites et les influences extérieures.
Face aux critiques, l’UA rappelle ses nombreuses interventions diplomatiques et souligne que la résolution du conflit passe par une refonte de la gouvernance congolaise et un nouveau contrat social. Mais avec près de 3 000 morts depuis l’offensive du M23, les attentes sont grandes à ce sommet où l’UA joue sa crédibilité.
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