Le Togo, autrefois dépendant des importations pour satisfaire ses besoins en produits halieutiques, déploie aujourd’hui une politique vigoureuse visant à renforcer sa production locale. Fort de sa façade maritime et de ses nombreux plans d’eau, le pays ambitionne de réduire sa dépendance aux importations et d’améliorer la sécurité alimentaire de ses populations, avec le poisson en tant que source vitale de protéines.
Sous l’impulsion du gouvernement, le secteur de la pêche et de l’aquaculture connaît une véritable révolution. En 2023, la production piscicole a plus que doublé, passant de 730 à 1 568 tonnes, grâce à un soutien financier accru et à des mesures incitatives telles que la fourniture d’équipements modernes (moteurs hors-bord, filets de pêche, chambres froides) et l’installation de nouvelles infrastructures comme le port de pêche de Gbétsogbé. Ce soutien va au-delà de la simple production, incluant des formations techniques pour les pisciculteurs et des financements accessibles pour développer des pratiques durables.
En parallèle, le Togo renforce la régulation du secteur pour lutter contre la surexploitation des ressources halieutiques, en imposant des périodes de repos biologique et en augmentant les contrôles. L’initiative de stopper l’importation de tilapia localise encore davantage la production piscicole et booste l’autosuffisance.
Avec une consommation halieutique annuelle estimée à 3,5 mille tonnes pour les années à venir, ces efforts devraient permettre au pays non seulement de répondre à ses besoins internes mais aussi de transformer durablement son secteur halieutique en un moteur de croissance et de développement économique.