L’Alliance nationale pour le changement (ANC), principal parti d’opposition au Togo, a rappelé ce lundi 13 janvier 2025, que le 20 février prochain marquera la fin du quatrième mandat de Faure Gnassingbé. Dans une déclaration empreinte de fermeté, la formation politique a dénoncé toute éventualité de prolongation de cette présidence, qualifiée d’« intolérable » à une époque où « le peuple réclame la démocratie et l’alternance au pouvoir ».
Ce rejet catégorique intervient dans un contexte de réforme constitutionnelle déjà adoptée, qui introduit un régime parlementaire, modifiant profondément les mécanismes de désignation des dirigeants du pays. L’ANC, opposée à cette nouvelle configuration institutionnelle, exige plutôt la tenue d’une élection présidentielle au suffrage universel direct, réaffirmant son attachement à un mode de scrutin démocratique et transparent.
Le parti s’insurge également contre les prochaines élections sénatoriales, qu’il perçoit comme une étape supplémentaire dans la mise en œuvre d’un système politique qu’il considère éloigné des aspirations populaires.
Cependant, cette position critique de l’ANC semble intervenir tardivement, alors que la nouvelle Constitution a été promulguée il y a plusieurs mois. Conformément à ce texte, le futur président de la République – dont les fonctions seront désormais largement honorifiques – ainsi que le président du Conseil sera désigné par les députés et les sénateurs.
La posture de l’ANC reflète la persistance d’un débat politique tendu autour de l’avenir institutionnel et démocratique du Togo. Alors que le pays se prépare à entrer dans une nouvelle ère politique, les divergences entre pouvoir et opposition demeurent vives, illustrant les défis persistants de la transition démocratique.
Editorial staff
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