En pleine fête traditionnelle d’Evala 2025, organisée à Kara, un moment insolite capte l’attention et fait le tour des réseaux sociaux.
Alors que les manifestations contre le régime se multiplient dans tout le pays, une vidéo virale alimente une nouvelle vague de critiques contre le président Faure Gnassingbé.
La scène filmée montre un jeune danseur, quelques mètres seulement devant le chef de l’État, en train de délivrer un message silencieux mais poignant : en passant ses mains sur son ventre, puis en pointant sa bouche, il adopte un geste de détresse bien connu au Togo, signifiant clairement « J’ai faim, donnez-moi à manger. »
Cet acte de protestation discret mais puissant est rapidement interrompu par les agents de sécurité, une réaction qui suscite de vives inquiétudes sur la manière dont ce citoyen sera traité. L’incident soulève des questions sur les conditions sociales du pays, déjà marquées par une crise économique, un chômage élevé, et une pression sur les services publics tels que la santé et l’éducation.

L’incident s’inscrit dans un contexte plus large de tensions sociales, où les Togolais, de plus en plus frustrés par la situation, réclament un retour à la Constitution de 1992 et le départ de Faure Gnassingbé, au pouvoir depuis 2005. Le contraste entre les festivités et la réalité de la pauvreté, visible à travers des vidéos montrant des habitations précaires, renforce le sentiment que le pays, malgré ses apparences de développement, est en crise.
Ce geste de protestation silencieux, capté dans le cadre d’un événement censé célébrer la culture togolaise, pourrait bien être le reflet d’un profond malaise social et politique, difficilement dissimulable même sous les projecteurs de la fête.