Le sommet de près de trois heures entre Donald Trump et Vladimir Poutine, tenu le 15 août 2025 à Anchorage (Alaska), a tourné à l’avantage du président russe. Dès son arrivée, Poutine a bénéficié d’un accueil exceptionnel : tapis rouge, applaudissements, poignée de main chaleureuse et privilège rarissime de monter à bord de la limousine présidentielle américaine, « La Bête ».
Loin de son ton habituel, Trump est apparu crispé, évitant les questions gênantes des journalistes et laissant même Poutine prendre la parole en premier lors de la conférence de presse. Malgré des discussions qualifiées de « constructives », aucun accord n’a été conclu, notamment sur l’Ukraine.
Si Moscou n’a fait aucune concession tangible, le Kremlin repart gagnant en termes d’image et de symboles. Entre provocations diplomatiques — comme le chandail « CCCP » de Sergueï Lavrov ou le « poulet à la Kiev » servi aux journalistes russes — et absence de nouvelles sanctions américaines, Poutine sort renforcé de ce sommet où Trump, paradoxalement, a semblé jouer en retrait.
Editorial staff