Le Mouvement Martin Luther King (MMLK) tire la sonnette d’alarme : une nouvelle forme de traite humaine moderne continue de piéger des jeunes Togolais, aspirant à une vie meilleure, dans les filets de réseaux d’escroquerie opérant dans plusieurs pays d’Afrique de l’Ouest.
Selon un communiqué publié ce mercredi 14 Mai 2025, au moins une dizaine de jeunes Togolais se retrouvent actuellement retenus contre leur gré au Burkina Faso, au Mali et en Côte d’Ivoire, dans ce qui s’apparente à une forme d’endoctrinement et d’exploitation sous couvert d’opportunités professionnelles à l’étranger. Les témoignages de familles angoissées, recueillis par le MMLK, font état de manipulations psychologiques, de pressions financières et de promesses illusoires orchestrées par ces réseaux se présentant notamment comme des agents de la société Qnet.
Des otages sans chaînes, mais sous emprise
Ce qui inquiète particulièrement, c’est le mode opératoire insidieux de ces groupes criminels : après avoir été recrutées, les victimes deviennent à leur tour recruteurs. Sous emprise psychologique, elles envoient à leurs familles des messages enjolivés sur leur supposée réussite, les incitant à financer leur installation ou à envoyer d’autres proches. Mais derrière cette vitrine, c’est un quotidien de servitude et de contrôle, dénoncé par des enregistrements vocaux transmis au MMLK.
Un appel pressant à la jeunesse togolaise
Face à cette tragédie silencieuse, le MMLK appelle à une prise de conscience urgente. « Évitez la quête du gain facile et les promesses chimériques », exhorte le mouvement, qui appelle les jeunes à redoubler de vigilance et à se méfier des offres d’emploi douteuses, souvent relayées par des amis ou connaissances installés à l’étranger.
Vers une action diplomatique ?
Le MMLK affirme vouloir transmettre les identités et coordonnées des victimes aux autorités togolaises afin qu’une intervention diplomatique soit engagée pour les localiser et les rapatrier. Le mouvement réaffirme son engagement à rester la voix des sans-voix, et à lutter contre les formes modernes de manipulation et d’exploitation de la jeunesse togolaise.
Editorial staff