Les hippopotames, autrefois considérés comme une espèce relativement stable, sont aujourd’hui en déclin alarmant en Afrique, avec une diminution de 30 à 50 % de leur population au cours de la dernière décennie.
Une combinaison de facteurs, tels que le braconnage pour l’ivoire de leurs dents, la perte d’habitat due à l’expansion humaine, et les effets du changement climatique, menace leur survie.
L’ivoire d’hippopotame, prisé pour sa faible coût comparé à celui de l’éléphant, alimente un marché international illégal florissant, malgré les efforts de régulation par des instruments comme la CITES.
Ce commerce illicite est particulièrement préoccupant en raison de la faible reproduction des hippopotames, rendant leur population vulnérable à la surexploitation.
Les violences liées à des conflits armés en Afrique ont également exacerbé ce phénomène, notamment dans des zones comme le parc national de Dinder au Soudan ou le paysage de Garamba-Bili-Chinko en République Démocratique du Congo, où des milices profitent du braconnage pour financer leurs activités.
Face à cette situation, des actions concrètes sont menées, notamment au Togo, où les hippopotames bénéficient d’une protection juridique stricte, bien que des réseaux de trafic cherchent encore à contourner la loi.
Des ONG comme EAGLE-Togo travaillent aux côtés des autorités pour garantir l’application des textes de protection et organiser des sensibilisations auprès des communautés locales, en incitant à la mise en place de projets alternatifs pour réduire la pression sur ces espèces menacées.
L’hippopotame, essentiel à l’équilibre des écosystèmes, fait face à une disparition silencieuse. Il est plus que jamais crucial de renforcer les efforts pour stopper le braconnage et le commerce illégal, tout en soutenant les initiatives locales de conservation pour préserver cette espèce emblématique de la faune africaine.