L’ancienne première dame du Gabon, Sylvia Bongo Ondimba, et son fils Noureddin Bongo ont été libérés ce vendredi matin de la prison de Libreville, selon des informations relayées par TV5MONDE. Ils ont rejoint l’ex-président Ali Bongo dans sa villa, où il est toujours maintenu en résidence surveillée depuis le coup d’État militaire du 30 août 2023.
Sylvia Bongo et son fils avaient été arrêtés dans la foulée de ce renversement de régime, accusés notamment de corruption et de détournement de fonds. Leur détention symbolisait la volonté des nouvelles autorités de rompre avec l’ancien système incarné par la famille Bongo, au pouvoir depuis plus de cinq décennies.
D’après une source citée par TV5MONDE, cette libération intervient dans un contexte d’apaisement politique et de pression internationale, notamment de la part de l’Union Africaine. L’organisation panafricaine avait formulé des exigences en matière de respect des droits humains, incluant la libération des membres de la famille Bongo ainsi que d’anciens responsables du gouvernement déchu.
Ce geste s’inscrit dans un processus de normalisation du régime de transition. En effet, après l’élection du général Brice Clotaire Oligui Nguema à la présidence le 12 avril dernier, l’Union Africaine a levé ses sanctions contre le Gabon le 30 avril, saluant un retour à l’ordre constitutionnel.
La libération de Sylvia et Noureddin Bongo pourrait donc marquer un tournant dans la recomposition du paysage politique gabonais, alors que le pays tente de tourner la page d’une crise institutionnelle majeure.