FDS : Il est temps de redéfinir ce que signifie “sécurité” au Togo

Les images insoutenables, ont une fois de plus choqué la conscience collective. Une femme sans défense, assise par terre, rouée de coups par trois hommes armés, casqués, lourdement protégés. Pas un mot, pas une résistance de la victime, mais une violence d’une cruauté absolue.

Face à cette scène de barbarie, notre confrère, le journaliste Roger Amemavoh, n’a pas mâché ses mots :
« Quand je vois trois lâches battre une femme sans défense, assise par terre… Je ne vois que des Forces Démoniaco-Sataniques (FDS) en action.défense et de Sécurité. Il est impératif de redéfinir FDS pour certains corps habillés : la barbarie et la sauvagerie ne sont pas des services publics. »

Cette déclaration forte, empreinte de colère et de lucidité, résonne comme un cri du cœur. Elle met en lumière un malaise profond : celui d’une institution censée protéger le peuple, mais qui devient, trop souvent, un bras armé de la terreur contre les citoyens.

L’usage démesuré de la force, notamment contre des civils désarmés et vulnérables, heurte les fondements même de l’éthique républicaine. Ce n’est plus seulement une question de dérive autoritaire ; c’est une fracture morale entre les institutions et la population. Car au Togo, ce n’est pas la première fois que des vidéos révèlent de telles violences. Mais face à l’impunité persistante, l’indignation populaire se mue en désespoir.

Dans un contexte où la tension politique reste vive, où les voix contestataires sont systématiquement réprimées, cet épisode douloureux s’ajoute à une longue liste de blessures non pansées. Il soulève une question cruciale : qui protège encore le peuple togolais ?

Le message de Roger Amemavoh, à la fois personnel et universel, résonne avec force :

« Le peuple togolais mérite mieux. »

Et il a raison. Mieux que la peur. Mieux que l’humiliation. Mieux que l’indifférence. Le peuple togolais mérite la justice, la dignité et la paix. Celles-là mêmes que les Forces de Défense et de Sécurité ont pour mission de garantir, non de piétiner.

L’heure est venue d’un sursaut républicain. Il ne s’agit plus de dénoncer simplement les actes, mais d’y mettre fin. Définitivement.

Editorial staff