Une crise sanitaire secoue la localité de Kpetsou dans la région maritime du Togo, après une série de cas de diarrhée aiguë provoqués par la consommation du Houmbli, un mets local à base de sang animal coagulé. Bilan provisoire : quatre décès et plus de trente personnes sous traitement à l’hôpital Saint Jean de Dieu d’Afagnan.
Le ministère de la Santé et de l’Hygiène publique, dirigé par le Professeur Tchin Darré, a confirmé l’origine alimentaire de l’intoxication. Selon les premières analyses, un défaut de conservation du plat ou une contamination microbienne serait à l’origine de cette flambée de cas graves.
Face à l’urgence, une cellule de crise a été activée. Des équipes médicales ont été dépêchées dans la zone dès l’apparition des premiers symptômes afin de circonscrire l’épidémie. L’État prend en charge l’intégralité des soins, a rassuré le ministère.
Cet incident dramatique relance le débat sur les pratiques culinaires traditionnelles, notamment en ce qui concerne l’hygiène et les conditions de préparation. Le Houmbli, prisé pour son goût prononcé et sa valeur culturelle, se retrouve aujourd’hui au centre d’un questionnement national.
Dans les rues de Kpetsou, l’inquiétude grandit. Entre tristesse pour les familles endeuillées et inquiétude face à un aliment jadis familier, la confiance est rompue. « Nous ne savons plus quoi manger », confie une habitante bouleversée.
Les autorités ont lancé un appel pressant à la vigilance et annoncent le renforcement immédiat des contrôles sanitaires dans les zones rurales, notamment sur les produits d’origine animale transformés de façon artisanale.
Un signal d’alarme qui pourrait bien redéfinir les rapports entre tradition et santé publique au Togo.