Le Mouvement Martin Luther King (MMLK), connu comme la Voix des Sans Voix, sort de son silence après le meurtre choquant d’une citoyenne dans la localité de Djarkpanga, dans la préfecture de Mo. Le drame, survenu le 13 mai dernier, met en cause deux membres présumés des forces de sécurité, un fait que le MMLK qualifie de « barbarie inacceptable » dans un État de droit.
Dans un communiqué publié ce lundi 19 mai 2025, l’organisation de défense des droits humains fait part de son indignation face à cet acte ignoble qui, selon les premières informations relayées par la Direction Générale de la Police Nationale, impliquerait directement deux agents de la police. Arrêtés à Lomé le 15 mai, ces derniers font désormais l’objet d’une procédure, mais pour le MMLK, cela ne suffit pas.
« La simple arrestation ne saurait répondre à l’exigence de justice dans une affaire aussi grave », affirme le mouvement, qui exige l’ouverture d’une enquête judiciaire indépendante, rigoureuse et transparente, à l’abri de tout corporatisme ou complaisance.
Des demandes claires et fermes
Face à ce qu’il considère comme une manifestation grave d’abus de pouvoir, le MMLK formule une série de recommandations :
- Une enquête judiciaire immédiate, indépendante et approfondie ;
- La traduction des suspects devant les juridictions compétentes ;
- Des sanctions exemplaires à l’encontre des coupables ;
- Un renforcement du contrôle éthique et psychologique des forces de sécurité, notamment dans les zones rurales.
Appel au calme et à la responsabilité
Tout en présentant ses condoléances à la famille de la victime, le MMLK appelle les populations à la vigilance, dans le calme. Il exhorte également les autorités à prendre leurs responsabilités pour garantir la sécurité de tous, la dignité humaine et le respect des droits fondamentaux.
Enfin, le mouvement rappelle que « le silence, la banalisation ou l’impunité face à de tels crimes ne sauraient être tolérés dans une République qui se veut démocratique ».
MMLK – La Voix des Sans Voix, plus que jamais mobilisé pour que justice soit faite.
Editorial staff