L’Alliance des Démocrates pour un Développement Intégral (ADDI) est en pleine attente… et quelle attente ! Depuis près d’un an, le parti et son président, Aimé Gogué, scrutent l’horizon, espérant voir apparaître leur statut de chef de l’opposition. Mais pour l’instant, ce statut est aussi insaisissable qu’un billet gratuit pour un concert de Davido.
La loi est pourtant claire : le chef de l’opposition est celui dont le parti a remporté le plus grand nombre de sièges à l’Assemblée nationale. Avec ses deux députés , l’ADDI est donc légitimement en droit de revendiquer ce trône… enfin, ce siège en cuir avec quelques avantages politiques.
Seulement voilà, si la théorie est limpide, la pratique est plus opaque qu’un pare-brise en pleine saison des pluies. « C’est un droit prévu par les textes, mais jusqu’ici rien n’y est fait » , s’est plaint Aimé Gogué samedi, lors d’une interview radio. On imagine volontiers le président de l’ADDI, calendrier à la main, comptant les jours comme un étudiant avant la fin du mois sans crédit téléphonique.
Pendant ce temps, le silence des autorités sur la question pourrait presque être qualifié d’artistique. Serait-ce une reconnaissance au compte-gouttes ? Un processus de validation plus lent que le fichier d’attente à la douane ? Mystère et boule de gomme.
En attendant, l’ADDI continue de patienter… peut-être devrait-il organiser un marathon de l’attente démocratique ? Un événement où les participants se relataient, chronomètre en main, pour voir qui tiendra le plus longtemps sans voir de décret officiel.
Quoi qu’il en soit, une chose est sûre : si l’ADDI obtient enfin ce statut, il faudra au moins une cérémonie officielle avec trompettes et confettis pour fêter l’événement. En attendant, Aimé Gogué et son équipe restent dans la salle d’attente politique… et espèrent que l’addition ne sera pas trop salée.
The defender