Dans un effort inédit pour promouvoir les droits des femmes au Togo, le ministère de l’Action Sociale, de la Solidarité et de la Promotion des Droits des Femmes a lancé cette semaine une campagne nationale ambitieuse.
Celle-ci vise à délivrer des jugements supplétifs tenant lieu d’actes de naissance à 1 000 femmes vulnérables à travers le pays, leur ouvrant ainsi l’accès à une identité légale souvent inatteignable.
Cette initiative s’inscrit dans le cadre des célébrations de la Journée Internationale des Droits des Femmes 2025, prévue le 8 mars prochain. En collaboration avec les ministères de l’Administration Territoriale et de la Justice, cette campagne met en lumière une problématique cruciale : l’accès aux documents d’identité pour les femmes malgré les garanties légales existantes.
« Le droit à l’identité est garanti par les textes. Mais dans la pratique, les femmes n’arrivent pas à avoir accès à ces documents d’identité », souligne Abidé Kpessi, Directrice du Genre et des Droits des Femmes, lors de l’annonce officielle. Cette déclaration révèle l’écart persistant entre la législation et la réalité quotidienne des femmes au Togo.
La campagne adopte une approche décentralisée pour assurer une couverture nationale. Chaque région bénéficiera d’une sélection de 200 femmes, effectuée par les préfets, les chefs traditionnels et les directeurs régionaux du ministère de l’Action Sociale. Cette méthode garantit que les bénéficiaires des segments les plus vulnérables de la société, ciblant celles qui, sans cette intervention, resteraient invisibles aux yeux de l’État.
En 2025, la Journée Internationale des Droits des Femmes portera le thème inspirant : « Pour toutes les femmes et les filles : droits, égalité et autonomisation ». Cette initiative nationale incarne parfaitement cet engagement, transformant des vies et redonnant espoir à celles qui en ont le plus besoin.
À travers cette campagne, le Togo envoie un message fort : le droit à l’identité n’est pas un privilège, mais un droit fondamental pour chaque femme, nécessaire à leur autonomisation et à leur pleine participation à la société.
Editorial staff