C’est officiel : Rigobert Song, icône incontestée du football camerounais, entame une nouvelle page de sa carrière en devenant sélectionneur de l’équipe nationale de Centrafrique.
Une nomination qui fait grand bruit et marque un tournant dans la trajectoire de l’ancien entraîneur des Lions Indomptables.
Un rebond inattendu après une éviction difficile
Limogé de son poste de sélectionneur du Cameroun en février 2024 après l’élimination des Lions en huitièmes de finale de la CAN, Rigobert Song semblait s’être éclipsé du devant de la scène. Mais c’est en Centrafrique que la légende a choisi de rebondir. Lundi 13 janvier 2025, des photos le montrant aux côtés du président centrafricain Faustin Archange Touadéra et du ministre des Sports Héritier Doneng ont déclenché une vague de spéculations. Ces rumeurs ont été confirmées dans la soirée par un communiqué officiel du ministère des Sports annonçant la nomination de Song à la tête des Fauves du Bas-Oubangui.
Aux côtés de Song, le staff technique sera composé d’Éloge Enza-Yamissi, Sébastien Ngato et Éric Cabalero. Une décision qui met fin à l’intérim assuré par Enza-Yamissi depuis le départ de la Suisse Raoul Savoy en octobre dernier.
Un défi de taille pour Song
Pour Rigobert Song, cette première expérience en dehors des frontières camerounaises constitue un véritable défi. La Centrafrique, qui ne participera pas à la CAN 2025, lutte actuellement en qualifications pour la Coupe du monde 2026. Les Fauves occupent la quatrième place de leur groupe, à cinq longueurs des leaders, les Comores et le Ghana.
Outre la sélection principale, une question demeure : Song dirigera-t-il également l’équipe A’, récemment qualifiée pour la première fois de son histoire pour le Championnat d’Afrique des Nations (CHAN) ? Une qualification obtenue au détriment… du Cameroun, éliminée par Sébastien Ngato, désormais adjoint de Song. Le CHAN, dont la phase finale est reportée en août 2025, se tiendra au Kenya, avec la participation de l’Ouganda et de la Tanzanie.
Un soutien stratégique et politique
D’après le journaliste Bruno François Bidjang, cette nomination porte l’empreinte de Joël Kouemo, homme d’affaires camerounais et ministre conseiller du président Touadéra. Il aurait joué un rôle clé dans les négociations qui ont abouti à l’arrivée de Song, un choix stratégique qui pourrait redynamiser le football centrafricain.
Un avenir à écrire
Pour Rigobert Song, ce nouveau chapitre représente bien plus qu’un simple retour sur le banc. En terre centrafricaine, il s’agit non seulement de bâtir une équipe compétitive, mais aussi d’inspirer un pays qui rêve de se faire une place sur la scène continentale et mondiale. L’ancienne gloire camerounaise est attendue au tournant. Saura-t-il relever le défi et écrire une nouvelle page glorieuse de son parcours ? Seul le temps le dira.
Editorial staff