Gnassingbé Eyadema, président du Togo pendant 38 ans, a marqué l’histoire contemporaine du pays et de l’Afrique de l’Ouest. Né en 1935 dans le nord du Togo, il accède au pouvoir en 1967 à la suite d’un coup d’État pacifique. Sous son règne, il modernise l’administration, construit une armée disciplinée et développe des infrastructures durables, posant les bases d’un État résilient dans une région souvent instable.
Malgré son autoritarisme critiqué, il parvient à maintenir la stabilité du Togo, notamment lors de la transition démocratique des années 1990. Sa gouvernance pragmatique évite au pays les troubles vécus par certains voisins.
Cette approche divise toutefois l’opinion : ses partisans le saluent comme un bâtisseur visionnaire, tandis que ses détracteurs dénoncent sa longue emprise sur les institutions.
Deux décennies après sa disparition, l’héritage d’Eyadema reste tangible. Le Togo s’appuie encore sur les bases de son leadership : une administration solide, une cohésion nationale et une stabilité rare en Afrique de l’Ouest. Il demeure une figure incontournable et controversée, dont l’impact sur l’histoire togolaise continue de susciter des débats.
Editorial staff