Au Togo, le reflet du désordre politique continue de faire son petit bonhomme de chemin. Ce samedi 24 août 2024, deux (2) congrès du parti Nouvelle Engagement ( NET) se sont déroulés simultanément dans la préfecture d’Agoè-Nyivé, une banlieue de la ville Lomé.
Secoué par une crise interne et par des décisions contradictoires tout en plongeant le NET en deux camps opposés a connu ce weekend deux congrès qui lancent maintenant la bataille juridique ou administrative au sein du parti.
Ainsi lors du congrès électif dans le 1er Camp le président sortant Gerry TAAMA a passé le flambeau à son successeur monsieur MAMOUDOU Tanko Ismaël comme nouveau président du parti le Nouvel Engagement qui a été présenté à la diligence du public Togolais et a donc pris officiellement fonction avec un nouveau bureau composé de 15 membres.
« J’ai fini mes deux mandats depuis, je ne peux pas dépasser les deux mandats dans la continuité. Je passe donc la main» a laissé attendre Gerry TAAMA, président sortant
En amont, le président sortant déclare avoir observé tous les réglements de police pour rendre fongible ce congrès et fait barrage au rumeurs de l’interruption du congrès. Il a profité de l’occasion pour inviter ses collègues de l’autre Camp à leur rejoindre pour que ensemble ils puissent atteindre les objectifs de ce parti crée il y’a 12 ou 13 ans.
En aval le nouveau président s’est réjoui d’un fort taux de participation des fédérations sur l’ensemble du territoire ce qui confère la légitimité au congrès.
Quant au deuxième congrès, Jules AMIM, le président, par intérim a été confirmé à son poste comme président national du parti NET et sera assisté dans ses fonctions par 18 autres membres .
« J’ai été désigné président national intérimaire par le bureau national pour conduire le parti jusqu’au congrès que nous avons tenu aujourd’hui. Donc je suis la seule personne qui devait convoquer un congrès. Je ne veux pas aller sur le plan de légitimité. Tout le monde saura faire la part des choses », a laissé entendre Jules AMIM.
La léthargie
La routine dans laquelle se complait ce parti politique laisse le citoyen lambda sans savoir qui dirige réellement le NET. Ces incohérences et incuries qui créent ce foutoir interpellent tous les togolais et les dirigeants politiques à faire preuve de retenue et de beaucoup d’imagination afin d’éviter l’apocalypse.
Ces deux épisodes que nous suivons de prêt dénotent à suffisance la léthargie que vit le Togo. Le climat sociopolitique de notre pays continue à se détériorer de façon inquiétante. Le paysage politique offre le pénible spectacle d’une maison dressée contre- elle même. La tentation d’aller à la « soupe gouvernementale » fait son œuvre. Elle provoque des scissions au sein des partis politiques et des manœuvres de dissolution d’autres. Réveillez-vous !
The defender