À quelques semaines de l’élection présidentielle du 25 octobre, la Côte d’Ivoire s’enfonce dans un climat politique tendu. L’ancien président Laurent Gbagbo, déclaré inéligible par le Conseil constitutionnel, a annoncé qu’il ne soutiendrait aucun des cinq candidats retenus. Dénonçant un processus électoral « dépourvu de légitimité », il appelle ses partisans à la résistance démocratique et pacifique.
Pour l’opposition, la candidature du président sortant Alassane Ouattara à un quatrième mandat viole la Constitution, qui limite à deux le nombre de mandats. Mais le Conseil constitutionnel estime que la réforme de 2016 réinitialise le compteur, validant ainsi sa participation.
Laurent Gbagbo refuse toute stratégie d’alliance, affirmant qu’aucun des candidats en lice ne dispose du « consensus » et de la « légitimité suffisante ». De son côté, le gouvernement avertit que toute contestation des décisions du Conseil constitutionnel tombera sous le coup de la loi.