La Solidarité Panafricaniste Côte d’Ivoire (SOPA-CI), la Jeunesse Panafricaine (JEPA) et plusieurs organisations de la société civile du continent ont réaffirmé, jeudi 7 Août 2025, à Cocody, leur exigence de réparations pour les préjudices causés par la colonisation.
La conférence, placée sous le thème « Colonisation : Justice pour les Africains et les personnes d’ascendance africaine par la réparation », s’inscrit dans la dynamique de « l’Année des réparations » décrétée par l’Union africaine.
Pour Danon Eric, coordonnateur général de la SOPA-CI, cette revendication n’est plus seulement morale, mais devient « une lutte juridique, politique et institutionnelle » visant à restaurer la mémoire historique et obtenir justice.

Les participants ont rappelé les grandes étapes de ce combat : la Conférence panafricaine d’Abuja (1993), la Déclaration de Durban (2001), la Conférence d’Accra (2023) et la récente décision de l’Union africaine (2024).
Ils demandent la mise en place d’un mécanisme continental d’évaluation des dommages subis par l’Afrique, incluant pertes humaines, pillage des ressources, destructions culturelles et entrave au développement.
Parmi les propositions phares figurent la création d’une Cour africaine des réparations et d’un Fonds spécial pour la reconstruction et le développement durable, financé par les États et entreprises reconnus responsables des crimes coloniaux.
Les organisations réclament également l’annulation de la dette africaine et la mise en place d’une taxe sur les entreprises issues des pays condamnés.
En cas d’inaction de l’Union africaine, le Mouvement panafricain pour les réparations appelle les Africains et Afro-descendants du monde entier à engager des actions juridiques dans leurs pays de résidence.
« Grâce à la justice par les réparations, notre Afrique s’épanouira », ont conclu les initiateurs, plaidant pour une Afrique réconciliée avec son passé, forte de ses infrastructures, de son industrie et de son capital humain.
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