Le pays Kabyè s’apprête à vibrer au rythme des Evala, les célèbres luttes traditionnelles qui marquent chaque année le passage symbolique à l’âge adulte des jeunes garçons.
L’édition 2025 s’ouvre officiellement ce samedi à Kagnalada, dans le canton de Pya, berceau du président du Conseil Faure Gnassingbé.
Plus qu’un sport, les Evala sont un véritable rite initiatique, mêlant discipline physique, endurance et transmission de valeurs ancestrales.
Pendant plusieurs semaines, les jeunes appelés Evalou se préparent dans une forme de retraite, coupés de leur famille, avant d’affronter leurs pairs dans des arènes pleines d’effervescence.
Le coup d’envoi verra s’affronter Lao Haut et Lao Bas. La finale cantonale, très attendue, se tiendra le 24 juillet avec une confrontation entre deux grandes coalitions : Aké-Lao-Kioudè-Tchamdè et Kadhika-Awidina-Kodah-Pittah.
Les arènes des cantons comme Tchitchao, Yadè, Bohou, Lama ou encore Sarakawa accueilleront à leur tour des combats spectaculaires, rythmés par chants, danses et ferveur populaire.
La clôture des festivités aura lieu le 27 juillet devant le domicile de feu le Président Eyadéma à Pya, avec une grande danse traditionnelle.
Les Evala sont aussi devenues un rendez-vous culturel et touristique majeur, attirant chaque année des milliers de visiteurs du Togo et de l’étranger. Les autorités ont ainsi renforcé les dispositifs d’accueil et multiplié les formations dans les établissements hôteliers de la région.
Plus qu’une tradition, les Evala sont une fierté nationale, un vecteur d’identité et un pont entre héritage et modernité. L’édition 2025 s’annonce haute en couleurs, en sons et en émotions.
Editorial staff