La nouvelle a secoué plusieurs capitales africaines. Le mercredi dernier le président américain Donald Trump a signé une proclamation présidentielle interdisant ou restreignant l’entrée aux États-Unis de ressortissants de 20 pays, dont 12 de manière totale. Si le Togo échappe à l’interdiction complète, il figure néanmoins sur la liste des pays soumis à des restrictions partielles de visa.
Les pays les plus sévèrement touchés — Afghanistan, Iran, Libye, Soudan, Somalie, entre autres — se voient interdire tout accès au territoire américain. Le Togo, aux côtés de Cuba, du Laos ou encore du Venezuela, est soumis à des limitations spécifiques : certaines catégories de voyageurs, comme les demandeurs de visas de tourisme ou d’études, pourraient être concernées.
Face à cette mesure, le ministre togolais des Affaires étrangères, Robert Dussey, a réagi en fin de semaine écoulée depuis Lomé. S’exprimant avec fermeté mais diplomatie, il a déclaré :
« Chaque pays a le droit au respect de ses frontières et de ses lois. Les Togolais qui dépassent la durée de validité de leur visa nuisent aux relations avec l’un de nos partenaires les plus solides, ainsi qu’à leurs compatriotes, dont l’accès aux États-Unis est désormais restreint. Nous allons travailler à surmonter ce défi. »
Le chef de la diplomatie togolaise appelle ainsi ses concitoyens à plus de responsabilité dans le respect des réglementations internationales. Selon certaines sources diplomatiques, Lomé envisagerait des discussions bilatérales avec Washington afin d’atténuer les effets de ces restrictions sur les étudiants, chercheurs, et entrepreneurs togolais.
Cette décision américaine s’inscrit dans un contexte international tendu où les questions migratoires croisent les enjeux sécuritaires. Pour le Togo, il s’agit désormais de redoubler d’efforts pour regagner la confiance du partenaire américain, tout en protégeant les droits de ses citoyens à voyager et à construire leur avenir au-delà des frontières.
Der Verteidiger