Au lendemain des manifestations du 6 juin, le Grand Marché de Lomé, habituellement bouillonnant, a présenté ce matin un visage totalement inédit : silence, boutiques closes, et une ambiance pesante. Selon l’un de nos reporters sur place, “tout est calme et fermé, comme figé par les événements de la veille”.
L’appel à manifester, lancé initialement sur les réseaux sociaux de manière symbolique – présenté comme un “cadeau d’anniversaire” au chef de l’exécutif – a très vite viré à la mobilisation massive. La situation s’est enflammée dans la nuit, après la diffusion virale d’une vidéo du rappeur Aamron, interné en hôpital psychiatrique depuis fin mai.
Bien qu’il ait présenté ses excuses et appelé ses abonnés au calme, la vague de protestation s’est amplifiée.
La marche pacifique a été brutalement interrompue aux abords du carrefour GTA. Alors que les manifestants se rapprochaient des zones administratives, les forces de l’ordre sont intervenues : gaz lacrymogènes, matraques, jets de pierres… la capitale a connu des heures de vives tensions. Plusieurs arrestations ont eu lieu, notamment celle de Gildas Koundé, une figure influente des réseaux sociaux.
L’opinion publique reste partagée, entre appels au retour au calme et incompréhension face à la gestion musclée des manifestations. Le silence du Grand Marché ce matin témoigne de l’onde de choc encore palpable.
Die Redaktion
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