Le Togo vient de franchir une étape clé dans sa coopération avec le Fonds monétaire international (FMI). À l’issue de la deuxième revue de son programme économique soutenu par la Facilité élargie de crédit (FEC), un accord technique a été trouvé entre les autorités togolaises et les services du FMI, ouvrant la voie à un nouveau décaissement d’environ 58,4 millions de dollars (soit 44 millions de droits de tirage spéciaux – DTS), sous réserve de l’approbation du conseil d’administration de l’institution de Bretton Woods.
Mis en œuvre depuis mars 2024, le programme vise à consolider la soutenabilité de la dette publique, favoriser une croissance inclusive et accélérer les réformes structurelles. Le FMI salue les performances économiques du pays, qui affiche une croissance estimée à 5,3 % en 2024, avec une prévision de 5,2 % pour 2025, et une inflation ramenée à 2,6 % en avril 2025, contre plus de 7 % deux ans plus tôt.
Un seul critère manqué, mais des progrès salués
Tous les critères de performance ont été atteints à l’exception de celui lié à l’équilibre budgétaire. Le FMI pointe des dépenses imprévues, notamment les aides d’urgence liées aux inondations et les subventions agricoles, qui ont accéléré l’endettement.
Malgré ce léger dérapage, l’institution reconnaît les efforts significatifs du gouvernement, notamment en matière de gestion budgétaire avec le renforcement de l’analyse des risques, la recapitalisation de la dernière banque publique, ainsi que l’amorce d’une réforme du cadre des marchés publics, incluant la publication prévue des bénéficiaires effectifs. Par ailleurs, un audit de gouvernance est en préparation, à l’initiative des autorités togolaises.
La prochaine revue du programme est prévue pour le second semestre 2025, dans un contexte où le Togo cherche à conjuguer rigueur budgétaire, stabilité économique et réformes de fond.