La culture des produits maraîchers occupent une place de choix dans l’agriculture togolaise.
Alors que les agriculteurs des produits tels que la tomate et l’oignon sont très vulnérables à la périssabilité de ces produits, engendrant ainsi des pertes, il existe plusieurs moyens pour permettre à ces agriculteurs de pouvoir les transformer et les conserver.
C’est dans ce contexte que Les Amis de la Terre-Togo (ADT-Togo), organisation engagée dans la justice environnementale, la souveraineté alimentaire et la promotion de l’agroécologie, a formé, ce 15 juillet 2025, des femmes et des jeunes à la transformation agroécologique de la tomate et de l’oignon.

Tenue à la Ferme Nourricière – Centre d’Étude et de Recherche pour la Promotion de l’Agroécologie (FN-CERPA), l’objectif est de transmettre à ces groupes de femmes et de jeunes des compétences pratiques pour réduire les pertes, valoriser les produits localement et améliorer leurs conditions de vie.
Selon l’organisation initiatrice de cette formation, la transformation locale de la tomate et de l’oignon constitue une solution efficace pour réduire les pertes post-récolte ; accroître la valeur marchande des produits ; générer de nouveaux revenus ; et allonger la durée de disponibilité des produits sur les marchés.
“Former les femmes et les jeunes à ces pratiques permet de favoriser leur autonomisation économique, tout en consolidant des chaînes de valeur locales durables. Cette initiative contribue directement aux Objectifs de Développement Durable (ODD), en particulier ceux relatifs à la souveraineté alimentaire, à l’égalité de genre et à l’accès à un emploi décent”, a indiqué Cécile Missiamenou, coordinatrice du programme souveraineté alimentaire
Concrètement, la rencontre s’est axé sur la sensibilisation des bénéficiaires à l’importance de la transformation agroécologique ; la transmission des compétences pratiques sur les techniques de transformation : purée, concentré et séchage pour la tomate ; séchage et conservation pour l’oignon ; l’initiation des participants aux bonnes pratiques de conditionnement, d’étiquetage et de présentation des produits pour la vente locale ; et la promotion des règles d’hygiène et les normes de sécurité alimentaire tout au long du processus.

Lors des échanges, les discussions ont portée sur les notions de base en agroécologie et transformation agroalimentaire ; la compréhension des pertes post-récolte : causes, impacts et solutions locales , les méthodes de transformation de la tomate : séchage, purée, concentré ; les techniques de transformation de l’oignon : découpage, séchage, conditionnement ; les normes d’hygiène et de la souveraineté alimentaire ; l’étiquetage, emballage écologique et stratégies de commercialisation locale ; et la contribution des femmes et des jeunes à la chaîne de valeur agroécologique.
Cette initiative de l’ONG vient à point nommé dans la mesure où il devient encore plus urgent de renforcer les capacités des communautés rurales à adopter des pratiques durables dans un contexte de changements climatiques, d’insécurité alimentaire croissante et de dégradation continue des écosystèmes agricoles.