Dans une lettre poignante adressée au directeur de publication du journal Le Défenseur info.tg, un lecteur du nom de David, en séjour au États-Unis, livre un témoignage sincère sur les défis du Togo et de l’Afrique, tout en saluant le rôle essentiel du journalisme engagé.
Un hommage à l’engagement journalistique
« Vous êtes un grand homme », écrit d’emblée David à l’endroit de Julien, le patron du Défenseur. Un hommage rare, mais révélateur d’une reconnaissance profonde envers un journal qui, selon ses lecteurs, incarne l’espoir d’un Togo meilleur. Dans un pays où l’information libre est souvent en tension avec les réalités du pouvoir, ce type de message témoigne de la portée du combat médiatique pour la vérité, la justice et la solidarité.
Une traversée qui dit tout
Depuis Accra, David raconte son trajet de retour vers le Togo : passage par Ho, traversée de la brousse pour franchir des postes douaniers invisibles, jusqu’à Kpalimé. Un parcours symbolique qui révèle à la fois le délabrement des infrastructures et le fonctionnement informel de certains services frontaliers. « La route n’est pas bonne », dit-il simplement — mais derrière cette phrase se cache tout un monde de difficultés logistiques, économiques, et d’abandon rural.
Kpalimé en mutation, mais…
De retour à Kpalimé, David note un changement : « La vie a beaucoup changé », dit-il, avant de souligner que l’infrastructure reste dramatiquement en retard. Un constat amer pour une ville autrefois prospère et touristique, qui aujourd’hui peine à suivre le rythme du développement national, faute d’investissements durables.
Un cri pour l’Afrique
Au-delà du Togo, le ton se fait panafricain : « L’Afrique en totalité doit travailler ensemble pour que le continent entier s’avance. » Un appel clair à l’unité, à la solidarité entre peuples et pays africains confrontés aux mêmes défis — pauvreté, mauvaise gouvernance, infrastructures vétustes, dictatures rampantes.
Il évoque ses amis de la République Démocratique du Congo, qui font écho aux mêmes préoccupations, et établit un parallèle saisissant entre la gouvernance de Donald Trump aux États-Unis et celle de Mobutu, symbole du pouvoir autoritaire en Afrique postcoloniale.
La voix du peuple : rester solidaire ou disparaître
David parle au nom du secteur « prolétariat », de ceux qu’on entend peu mais qui portent le poids du quotidien. « On reste solidaire ou on disparaît individuellement », affirme-t-il. Une vérité brute, portée par une conscience lucide des rapports de force et de la nécessité de construire ensemble un avenir digne.
Une lettre, un message, une mission
À travers cette lettre simple mais forte, c’est la voix d’un citoyen africain en mouvement qui résonne. Un homme ordinaire, mais animé d’un regard critique et d’une foi inébranlable en la capacité du journalisme — incarné ici par Le Défenseur info.tg — à éclairer, à dénoncer, à unir.
La rédaction salue cet élan fraternel. Et à l’instar de David, elle rappelle que si l’Afrique veut s’en sortir, ce ne sera qu’en restant debout, ensemble, dans la dignité, la vérité et la solidarité.
Der Verteidiger