Après un examen âprement disputé, le Djiboutien Mahamoud Ali Youssouf a été élu président de la Commission de l’Union africaine (UA), devançant l’ex-Premier ministre kenyan Raila Odinga, pourtant donné faveur. Il a obtenu 33 voix sur 49 lors du septième tour de vote, ce samedi 15 février, au siège de l’UA à Addis-Abeba.
Polyglotte et diplomate chevronné, Youssouf a su s’imposer grâce à une campagne stratégique, mettant sur les soutiens collectifs plutôt que sur des démarches individuelles. Il a obtenu du vote des États membres de l’Organisation de la coopération islamique et de la Ligue arabe, en plus de son expérience en diplomatie depuis près de deux décennies.
Cette élection marque un tournant pour l’UA, qui fait face à de nombreuses défis sécuritaires et institutionnels. La vice-présidence a été confiée à l’Algérienne Selma Malika Haddadi, qui mettra l’accent sur la gestion administrative et financière de l’institution. Ensemble, ils auront la lourde tâche de redonner un souffle nouveau à l’UA et d’accélérer les réformes en cours.
Der Verteidiger