Le projet de recensement biométrique, piloté par l’Agence nationale d’identification (ANID) et l’Institut national de la statistique et des études économiques et démographiques (INSEED), traverse une zone de turbulences. Après une première phase menée dans la préfecture de Tône, le déploiement dans la zone 2, entamé timidement le 17 janvier 2025, est marqué par une vive contestation des agents engagés sur le terrain.
Au cœur de la discorde, la résiliation du premier contrat des opérateurs d’enregistrement, agents enregistreurs de plaintes et distributeurs de cartes, remplacé par un nouveau contrat jugé défavorable. Celui-ci, décrié comme « creux » et « déconnecté des réalités du terrain », imposerait des conditions de travail de 10 heures quotidiennes, sans respecter, selon les contestataires, le Code du travail togolais.
Face à cette situation, plus de 3 000 agents ont unanimement rejeté ce nouveau contrat. Un collectif a été formé pour organiser la riposte et dénoncer ce qu’ils qualifient de mépriser les dirigeants de l’ANID et de l’INSEED. Certains agents ont refusé catégoriquement de signer le document, et une grève est désormais annoncée pour manifester contre ces pratiques.
Cette crise soulève de nombreuses interrogations : qui pourrait chercher à entraver ce projet soutenu par le Chef de l’État, Faure Gnassingbé ? Les responsables des deux institutions en charge du recensement mesurent-ils les conséquences de leurs décisions ?
L’issue de ce bras de fer reste incertaine, mais la mobilisation des agents et la tension qui s’intensifient pourraient avoir des répercussions significatives sur le déroulement de ce projet majeur. Affaire à suivre.
Die Redaktion