Dans un Togo en effervescence politique à l’approche des élections municipales, une rencontre entre deux figures majeures de l’opposition a attiré l’attention : Zaga Bambo et Jean Pierre Fabre, président de l’Alliance Nationale pour le Changement (ANC), se sont retrouvés ce samedi 5 juillet 2025 à Paris.
Un tête-à-tête hautement symbolique, mais qui soulève aussi plusieurs questions : cette discussion est-elle le prélude à un véritable plan pour renverser le régime de Faure Gnassingbé, ou s’agit-il simplement d’une manœuvre diplomatique, sans réelles conséquences ?
Le cœur des échanges a été la situation politique actuelle du Togo. Les deux hommes ont évoqué les manifestations imminentes prévues pour les 16 et 17 juillet à Lomé, qui promettent de secouer encore plus un climat déjà électrique. Dirigées par des influenceurs et blogueurs, ces manifestations demandent un changement radical, non seulement dans la gestion des élections municipales, mais également dans la structure même du pouvoir togolais.
Zaga Bambo, qui a pris l’initiative de cette rencontre, a réaffirmé son engagement à travailler de concert avec toutes les forces de l’opposition et de la société civile. Il a insisté sur la nécessité de mettre en place une synergie pour faire chuter ce que beaucoup considèrent comme un régime autoritaire. « Il est temps de briser la dictature de Faure Gnassingbé », a-t-il déclaré, sur un ton déterminé.
De son côté, Jean Pierre Fabre, pour qui la situation au Togo est plus qu’un simple affrontement politique, a salué cette initiative. Il a exprimé sa satisfaction quant à l’esprit d’ouverture qui a marqué cette rencontre, un dialogue qu’il espère fructueux. Toutefois, des questions subsistent : ces deux leaders politiques réussiront-ils à galvaniser suffisamment de soutien populaire pour provoquer un véritable changement, ou leur union n’est-elle qu’une façade destinée à apaiser un peu la pression croissante ?
L’un des points saillants de la rencontre a été l’accent mis sur la nécessité d’une transition pacifique et démocratique. Mais la réalité politique du Togo, marquée par un gouvernement qui semble résister à toute forme de contestation, soulève des interrogations sur la viabilité de cette transition.
À l’heure où Lomé se prépare à recevoir ces manifestations de grande ampleur, la question reste ouverte : cette rencontre marquera-t-elle un tournant dans la lutte pour le changement au Togo, ou ne s’agit-il que d’une étape symbolique sans impact réel sur l’équilibre du pouvoir ? Seul l’avenir nous dira si cette rencontre aboutira à des actions concrètes ou si elle restera dans les annales comme une simple déclaration d’intention.
Der Verteidiger