Dans l’enceinte de la Sofitex à Léo, unité clé de la filière coton dans la Sissili, une grogne généralisée prend de l’ampleur parmi le personnel. Nos investigations révèlent plusieurs dysfonctionnements préoccupants.
Des salaires amputés sans justification
« Chaque mois, notre paie subit des retenues mystérieuses », confie un employé requérant l’anonymat. « Quand on exige des explications, on nous oppose un silence complice. » Cette opacité a installé un climat délétère au sein des équipes.
Un syndicat qui divise au lieu d’unir
« Notre organisation syndicale locale alimente les divisions au lieu de défendre nos droits », déplore un cadre. Des privilèges accordés à certains créent des tensions permanentes parmi le personnel.
Des conditions de travail dangereuses
« Nous manipulons des produits chimiques sans équipements adaptés », alerte un technicien. « Les accidents sont fréquents mais la direction minimise systématiquement ces risques. »
Un système de promotion inéquitable
« Des nouveaux venus obtiennent des promotions fulgurantes alors que des anciens sont bloqués depuis des années », s’indigne un opérateur. Cette injustice sape le moral des troupes.
Appel à l’action
Face à cette situation explosive, les travailleurs exigent :
- Une transparence totale sur les salaires
- Une réforme du système d’avancement
- Une amélioration immédiate des conditions de sécurité
- Une refonte de la représentation syndicale
Cette unité provinciale, pourtant stratégique pour l’économie locale, risque l’asphyxie si des mesures urgentes ne sont pas prises. Les autorités provinciales et nationales sont interpellées pour une intervention rapide avant que la situation ne dégénère davantage. La crédibilité de toute la filière cotonnière est en jeu.