À quelques jours des élections sénatoriales, le président de l’Alliance des Démocrates pour un Développement Intégral (ADDI), Aimé Gogué, exprime ses regrets face au manque d’unité au sein de l’opposition.
Alors que l’ADDI présente des candidats, d’autres formations ont choisi de boycotter le examen. Dans une interview accordée à nos confrères de Republicoftogo , Aimé Gogué revient sur les enjeux de cette participation, la réforme constitutionnelle controversée et l’avenir du Sénat.
S’il respecte la position des partis refusant de prendre part à ces élections, il déplore l’absence de consensus. « Nous regrettons beaucoup cela. Nous pensons que l’absentéisme n’est pas une bonne chose pour l’avancée de la démocratie », affirme-t-il. Pour lui, l’opposition doit saisir toutes les tribunes existantes afin de défendre les intérêts du peuple.
Sceptique quant à la pertinence d’une Chambre haute dans un contexte économique et sécuritaire fragile, Aimé Gogué estime néanmoins qu’il est préférable de participer au processus électoral plutôt que de s’en exclure.
L’ADDI reste fermement opposée à la nouvelle Constitution, qui entrera en vigueur en mai prochain. Pour Aimé Gogué, cette réforme, adoptée sans consensus, constitue un véritable « coup d’État constitutionnel » .
Le texte prévoit notamment un basculement du Togo d’un régime présidentiel à un régime parlementaire, une transformation majeure qui continue de susciter de vives réactions.
Die Redaktion