Dans un contexte où le transport des marchandises représente un enjeu économique et stratégique, majeur pour le Togo, l’Union Nationale des Transporteurs Routiers du Togo (UNATROT) a organisé une rencontre d’envergure nationale le mercredi 13 novembre 2024, à Lomé qui a rassemblé des représentants venus de toutes les régions et préfectures du pays. L’objectif : encourager l’utilisation des véhicules immatriculés au Togo pour le transport des marchandises.
La réunion s’est tenue dans un climat constructif, avec la participation active des acteurs locaux du transport, ainsi que des représentants des autorités locales. En prônant cette nouvelle politique, l’UNATROT souhaite favoriser le secteur du transport togolais et créer davantage de valeur ajoutée à l’échelle nationale.
Soutenir les transporteurs locaux
La décision de favoriser les véhicules immatriculés au Togo dans le transport de marchandises nationales est perçue comme une stratégie économique essentielle. Les membres de l’UNATROT soulignent que cette démarche pourrait créer davantage d’opportunités pour les transporteurs locaux, réduire les coûts d’exploitation liés aux importations, et renforcer la compétitivité des entreprises.
Selon l’UNATROT, les textes en vigueur au Togo, en conformité avec les règles communes aux pays de la sous-région, stipulent que le transport du fret national doit exclusivement être assuré par des véhicules d’immatriculation togolaise. Cependant, cette réglementation semble largement ignorée, au détriment des transporteurs locaux.
Quant au président de l’UNATROT, M. Séna Koami FOMBO, il a indiqué que : « On n’est pas venu juste renflouer les caisses de l’UNATROT encore mieux pas seulement pour l’argent, mais plutôt servir nos populations. Nous sommes venus pour servir les transports togolais, et en matière de chargement les camions de ces derniers doivent être nos priorités. Il est temps que le transporteur togolais puisse vivre de son travail et survenir aux besoins de sa famille. Alors les camions immatriculés RT doivent être toujours en première position quand on parle de chargement, surtout sur notre propre territoire ».
Vers une politique de transport national renforcée
Cette décision survient après plusieurs années de concertation avec les parties qui ont exprimé des préoccupations sur l’impact des camions étrangers dans le secteur du transport local. En effet, les transporteurs togolais se trouvent souvent en concurrence directe avec des véhicules étrangers, ce qui, selon eux, limite leur fonctionnement.
« Il est essentiel de privilégier le transport par les véhicules immatriculés au Togo. Cela permettra de dynamiser notre économie, de créer de nouveaux emplois et d’encourager le développement du secteur transport-logistique sur le long terme », a affirmé M. Richard Kodjo Dansou, secrétaire général de l’UNATROT.
Une mobilisation nationale pour soutenir les transporteurs togolais
Les participants à cette rencontre se sont montrés enthousiastes et ont exprimé leur volonté de collaborer pour faire avancer cette initiative. Des discussions ont également été engagées sur les mesures à mettre en place pour accompagner cette transition, telle que des incitations fiscales pour les transporteurs nationaux et des mécanismes de contrôle rigoureux.
L’UNATROT a annoncé qu’elle continuerait de travailler en étroite collaboration avec le gouvernement et les collectivités locales afin de concrétiser cette vision. Un suivi régulier des mesures adoptées sera également organisé pour évaluer les décisions retenues au cours de cette rencontre nationale.
Der Verteidiger
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