Les impacts des changements climatiques, la dépendance énergétique, la dégradation de l’environnement et les vulnérabilités sociales ne font que mettre en péril l’existence humaine.
Face à une crise multidimensionnelle de telle ampleur qui n’épargne pas aucun pays d’Afrique, au Togo l’ONG les Amis de la Terre veut faire des jeunes des acteurs clés de la transition énergétique juste.


C’est dans ce contexte que l’organisation a réuni une soixantaine d’étudiants issus des filières environnement, énergie, sciences sociales et techniques ; des jeunes représentants d’associations étudiantes et de clubs environnementaux ; ainsi que des encadreurs : experts en énergie, climat et politiques publiques ; représentants d’OSC, de l’État et des médias.
Ceci pour mettre en place un cadre de dialogue et d’apprentissage pour une transition juste par et pour les jeunes étudiants des secteurs de l’environnement et de l’énergie au Togo.
Selon Elom Kokou Amegadze, directeur exécutif de l’ONG les Amis de la Terre-Togo, la transition énergétique juste doit prendre en compte les volets sociaux, économiques et environnementaux, qui sont très importants. Et l’absence d’intégration de ces volets dans la transition énergétique pose de sérieux problèmes.
“Il est important de sensibiliser les populations et surtout les décideurs de demain, à savoir les jeunes, à cette nouvelle thématique pour qu’ils prennent à cœur cette problématique et puissent agir en faveur de la promotion des énergies renouvelables, de la transition énergétique.
C’est pour ça que nous avons convié ces jeunes-là aujourd’hui à cet atelier pour qu’ils puissent réfléchir avec nous tous ensemble sur les voies et moyens pour aller de l’avant et atteindre l’ODD7, ce qui concerne l’accès à l’énergie fiable, propre et à coût abordable”, explique Elorm Kokou Amegadze, directeur exécutif de l’ONG les Amis de la Terre-Togo.

Cette démarche de l’ONG vise, entre autres, à sensibiliser les participants aux concepts de transition énergétique juste, de justice climatique et de développement durable inclusif ; créer un espace de dialogue entre jeunes sur les opportunités, les défis et les solutions locales pour une transition énergétique équitable. Du côté des jeunes, la vision est partagée. Ils expriment leurs attentes vis-à-vis de cette rencontre.
“Je veux être bien outillé sur comment le Togo peut toutefois participer efficacement à cette transition énergétique, afin que toute la population soit bénéficiaire de cette transition énergétique.
Quant à la vision du Togo d’atteindre les 50% d’énergie renouvelable en 2030, nous sommes à 5% en 2025, mais avec les efforts fournis, je pense qu’on pourrait toutefois gravir les échelons vers une trentaine”, indique Kodjovi Fritz Gomado, jeune engagé sur les questions climatiques et participant à cette rencontre.
“ De mon côté, je fais beaucoup de sensibilisation dans ma maison, mon quartier. Je discute avec mes parents, la famille et après avec les amis et quelques-uns que je rencontre aussi”, ajoute t-elle Victoire Adjimah, étudiante en première année de Chimie.
Au sortir de cette rencontre, l’organisation veut dérouler des actions concrètes sur la base d’une feuille de route.
Dans l’agenda, l’ONG compte, en association avec les jeunes, aller sur les chaînes, les stations radio, la télévision et aussi dans la presse pour essayer de dire ce qu’elle pense de bien de la transition énergétique.
“Il y a des actions à mener sur le terrain, la sensibilisation, et aussi des actions tout à fait concrètes, parce que nous voulons que les jeunes puissent innover, puissent entreprendre dans un certain nombre de secteurs, les entreprises vertes”, conclu Elom Kokou Amegadze