Malgré un contexte politique tendu marqué par des manifestations meurtrières depuis début juin, les élections municipales du 17 juillet se sont déroulées dans le calme.
Les résultats provisoires annoncés ce lundi par la Commission électorale nationale indépendante (CENI) confirment une large victoire de l’Union pour la République (UNIR), le parti au pouvoir.
Mit 1 150 sièges sur 1 527, soit 75 % des postes de conseillers municipaux, l’UNIR consolide son emprise sur les collectivités locales. Ce scrutin, le troisième du genre dans l’histoire du Togo, s’est tenu dans un climat apaisé, contrastant avec la vague de manifestations orchestrées par des artistes et blogueurs ces dernières semaines, dénonçant notamment la récente réforme constitutionnelle qui renforce les pouvoirs du président Faure Gnassingbé, en poste depuis 2005.
L’opposition reste marginalisée. L’Alliance nationale pour le changement (ANC) n’a obtenu que 51 sièges, soit 3,3 %, tandis que l’Union des forces du changement (UFC) et l’Alliance des démocrates pour un développement intégral (ADDI) en décrochent respectivement 38 und 34. Parmi les 500 listes en lice, 65 ont obtenu au moins un siège.
Le taux de participation s’élève à 55 %, avec environ 2,5 millions d’électeurs mobilisés. Les nouveaux conseillers municipaux seront chargés, dans les prochains jours, d’élire les maires des 117 communes du pays.
Ces résultats provisoires ont été transmis à la Cour suprême pour validation, a précisé le président de la CENI, Dago Yabré.
Les dernières municipales, en 2019, avaient vu l’UNIR remporter plus de 60 % des sièges, après trois décennies sans scrutin local. L’histoire électorale du Togo reste marquée par des périodes d’instabilité, notamment les crises post-électorales de 2005, 2013 und 2017-2018, qui continuent de nourrir les revendications pour une alternance démocratique.
Die Redaktion