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Thursday, July 3, 2025
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Afrique : L’Ironie d’un Continent Libre, Prisonnier de ses Propres Gouvernants – Par Roger Ekoué FOLIKOUE

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Au XXIᵉ siècle, l’Afrique semble enfermée dans un paradoxe cruel et tragique : alors que ses dirigeants dénoncent avec véhémence les atrocités du passé, notamment l’esclavage et la colonisation, les peuples qu’ils gouvernent continuent de subir les mêmes formes de violence et de répression, cette fois orchestrées par leurs propres autorités.

Une Afrique déchirée entre discours et réalité

En novembre 2024, à Thiaroye, des chefs d’État et de gouvernement africains se sont réunis pour condamner les massacres coloniaux. Un geste fort et symbolique. Mais alors que des discours dénoncent les oppressions passées, la réalité, sur le terrain, demeure tragiquement inchangée : pour conserver le pouvoir, certains dirigeants africains n’hésitent pas à faire couler le sang de leurs propres citoyens.

Cette contradiction manifeste interroge profondément : comment une Afrique qui se veut résolument tournée vers la liberté et la justice peut-elle être encore aujourd’hui un terrain où l’on sacrifie l’humain au nom du pouvoir ?

Le fossé entre principes et pratiques

Roger Ekoué FOLIKOUE souligne que la Charte de Kurukan Fuga de 1236, souvent mise en avant comme un modèle d’aspiration aux droits humains en Afrique, semble aujourd’hui largement ignorée. Ses principes fondamentaux – tels que le droit à la vie, le respect des femmes et l’inclusion des jeunes – sont continuellement bafoués. L’assassinat de manifestants, la violence infligée aux femmes et l’exclusion de la jeunesse des sphères décisionnelles témoignent de l’écart grandissant entre les idéaux proclamés et la réalité quotidienne des Africains.

Les drames humains, comme la fuite désespérée de jeunes tels que Fodé et Koïta, ou les appels poignants à l’aide de personnalités religieuses comme Mgr Nicodème Barrigah et le Cardinal Robert Sarah, reflètent l’ampleur du désespoir qui s’est emparé des populations. Dans ce contexte, le pouvoir, loin de servir à la transformation sociale et au bien-être des peuples, se transforme trop souvent en instrument de domination et de répression.

Repenser le leadership africain

Pour Roger Ekoué FOLIKOUE, face au rejet légitime du néocolonialisme, l’Afrique doit urgemment trouver une voie nouvelle : celle d’un leadership éthique, inclusif et résolument tourné vers le développement humain. Le panafricanisme ne doit pas se limiter à une simple rhétorique de résistance ; il doit s’accompagner d’une introspection profonde sur les violences internes qui gangrènent les sociétés africaines.

L’urgence d’une transformation radicale

Il est crucial, selon l’auteur, de transformer l’héritage des luttes passées en un levier d’innovation et de progrès. Cette transformation ne se fera pas seule. Il est urgent de donner la priorité à la jeunesse, de renforcer les investissements dans la recherche, la solidarité et les capacités humaines. Ce sont là des objectifs prônés par des penseurs comme Amartya Sen, et qui doivent désormais devenir des priorités pour les dirigeants africains.

Roger Ekoué FOLIKOUE conclut en soulignant que l’avènement d’une Afrique libre, digne et prospère ne viendra ni d’une intervention extérieure, ni d’un miracle. Il dépendra avant tout de l’engagement de chaque citoyen et citoyenne de ce continent.

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